Le président nigérien, Mohamed Bazoum a salué ce dimanche, les «bons résultats» des forces armées contre les jihadistes de Boko Haram et l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, sa branche dissidente), assurant que la «guerre est en train d’être gagnée».
«Les résultats sont là, ils sont bons», s’est félicité le chef de l’Etat devant des militaires dans une garnison de Diffa, la grande ville du sud-est nigérien proche du Nigeria.
«Nous avons rendu plus consistant le dispositif (sécuritaire). Nous sommes en train de gagner cette guerre (…) il nous reste très peu d’efforts», a-t-il également lancé aux soldats stationnés dans la commune de Gueskérou, toute proche du Nigeria, estimant que la «fin de Boko Haram est très proche».
Mohamed Bazoum séjourne depuis samedi à Diffa, où il a rencontré des soldats déployés le long de la frontière avec le Nigeria, dont un contingent de 1.000 nouvelles recrues locales dédiées à la «sécurisation» des villages où des milliers de déplacés ont été réinstallés l’année passée.
Il a annoncé que des populations déplacées de 45 villages de la zone de Gueskérou seront bientôt ramenées dans leurs localités d’origine. Selon les autorités locales, entre juin et juillet 2021, 26.573 personnes ayant fui ces violences avaient été reconduites dans 19 villages où la sécurité avait été «renforcée».
La région de Diffa, frontalière du Nigeria, abrite 300.000 réfugiés nigérians et déplacés internes, chassés par les exactions de Boko Haram et d’Iswap, selon l’ONU.
Le Niger doit également faire face aux actions de groupes jihadistes sahéliens, dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), dans sa partie ouest, où les attaques sont régulières et sanglantes, visant civils et militaires.