Le gouvernement de transition en Guinée a ouvert, lundi 27 juin à Conakry la capitale, le dialogue politique avec les acteurs politiques, les organisations de la société civile et les syndicats, en vue d’une transition apaisée et réussie dans le pays.
Les travaux sont dirigés par le Premier ministre Mohamed Béavogui. Dans son discours d’ouverture il a appelé à «un échange ouvert, inclusif et constructif» de la part de tous les participants, «afin de mettre en œuvre les actions concrètes et nécessaires qui permettront le retour à l’ordre constitutionnel» en Guinée.
Le Premier jour du dialogue devait servir à «jeter les bases d’une société crédible, paisible, juste et unie autour des valeurs pour bâtir des institutions démocratiques, solides et crédibles qui résisteront au temps et à la tentation des hommes», d’après ses propos.
Les partis politiques ou organisations de la société civile qui se sont exprimés ont réitéré séparément leurs revendications et attentes, parmi lesquelles figurent la création d’un cadre permanent de dialogue, l’invitation du G5 au dialogue (Union Européenne, France, USA, ONU et CEDAO) ou encore la fixation de la durée de la transition.
Toutefois, à la fin de cette première journée, il a recommandé à l’ensemble des acteurs de consulter leur base pour revenir, le 1er juillet, avec des propositions concrètes.
Le RPG, l’ancien parti au pouvoir, ainsi que ses alliés, ont choisi de boycotter la rencontre, exigeant au préalable la libération de leurs dirigeants emprisonnés.
La Guinée est dirigée par une junte militaire qui a reversé le pouvoir du président Alpha Condé le 5 septembre dernier.