Le gouvernement malien a présenté ce mardi 28 juin, aux partis politiques, un chronogramme électoral qui fixe la présidentielle à février 2024, pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Avant ce rendez-vous, le calendrier prévoit un référendum en mars 2023, suivi d’élections territoriales en juin 2023, puis des législatives en octobre et novembre de la même année.
L’annonce de ce programme intervient quatre jours après la promulgation, le 24 juin dernier, de la loi électorale par le président de la transition, Assimi Goita. Adoptée le 17 juin, ladite loi permettrait à ce dernier et à d’autres militaires du gouvernement de transition de se lancer dans la course présidentielle.
En effet, l’article 155 du nouveau texte stipule que «tout membre des Forces armées ou de sécurité qui désire être candidat aux fonctions de président de la République, doit démissionner ou demander sa mise à la retraite au moins six mois avant la fin du mandat en cours du président de la République».
Aussi, «pour les élections pendant la transition, les membres des Forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats aux fonctions de président de la République doivent démissionner ou demander leur mise à la retraite au moins quatre mois avant la date de l’élection présidentielle marquant la fin de la transition».
La publication du chronogramme pour les prochaines consultations électorales vise d’une certaine manière aussi à rassurer la CEDEAO qui tiendra le 3 juillet à Accra, un sommet dont les débats se focaliseront sur les transitions en cours dans certains pays de la sous-région.
L’organisation régionale se laisserait-elle convaincre par la junte malienne au point d’envisager la levée de ses sanctions commerciales et financières imposées le 9 janvier au Mali ? Wait and see.