L’ONU a lancé mardi aux responsables libyens un appel à «un effort décisif et courageux» pour sortir de l’impasse sur les élections lors de pourparlers qui ont débuté ce mardi à Genève entre les institutions législatives rivales.
«Il est maintenant temps de faire un effort décisif et courageux pour permettre la mise en place de ce compromis historique, dans l’intérêt de la Libye», a déclaré en ouvrant les pourparlers la conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Stephanie Williams.
Le président de la Chambre des représentants Aguila Saleh et le président du Haut Conseil d’Etat Khaled el-Mechri se rencontrent mardi et mercredi au Palais des Nations de l’ONU pour discuter du projet de cadre constitutionnel pour les élections.
Selon Mme Williams, les deux responsables devront trouver un consensus sur le calendrier, les modalités et les grandes étapes pour garantir la tenue d’élections présidentielle et législative qui devaient initialement se tenir en décembre 2021 en Libye.
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a averti lundi qu’elle pourrait décréter sous 72 heures la « force majeure » sur les installations du golfe de Syrte (nord), faute de pouvoir respecter ses engagements contractuels en raison de leur fermeture forcée.
En Libye, deux gouvernements se disputent depuis mars 2022 le pouvoir. Celui de Tripoli, qui a été mis sur orbite début 2021 sous l’égide de l’ONU pour mener la transition jusqu’à des élections, et un gouvernement formé en mars et soutenu par le Parlement, qui a élu provisoirement domicile à Syrte faute de pouvoir prendre ses fonctions dans la capitale.