La Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) a affirmé, mercredi 29 juin dans un communiqué, avoir libéré la ville d’Ouanda-Djallé, à plus de 800 km au nord-est de Bangui, qui était sous le contrôle de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC).
La prouesse aurait été réalisée dimanche 26 juin par des Casques bleus rwandais et zambiens ayant réussi à repousser les rebelles de la CPC hors de la localité. Ces soldats auraient d’abord tenté en vain, quelques jours avant, de négocier avec la coalition du retrait de ses combattants.
Ils ont donc «engagé des actions énergiques» avec troupes au sol et hélicoptères, souligne le communiqué qui ajoute que «les éléments armés ont été contraints de se retirer de la localité».
La Minusca dit avoir agi «conformément à son mandat de protection des populations civiles». D’après un responsable de la Mission, deux rebelles ont trouvé la mort lors de l’opération militaire.
De son côté, la CPC a accusé la force onusienne de «combattre aux côtés des mercenaires russes de Wagner et de milices alliées aux forces centrafricaines». Elle a dénoncé une «collusion immorale», estimant que la Minusca a failli à son «obligation de neutralité».
La Centrafrique est en guerre civile depuis neuf ans. Si la capitale vit dans une certaine accalmie, certaines zones à l’intérieur du pays croupissent sous les ordres des groupes armés.
La CPC, mise en place en décembre 2020, regroupe six des principaux groupes rebelles qui contrôlaient les deux tiers du territoire du pays. Elle avait lancé une offensive sur Bangui pour renverser le président Faustin-Archange Touadéra, mais l’opération n’avait pas abouti à des résultats escomptés.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stephane Dujarric, a salué le succès de l’opération militaire qui permettra, selon lui, le retour des habitants qui avaient fui leur ville à l’arrivée des groupes armés.