Le Kenya se lance dans une lutte acharnée contre la corruption suite aux multiples plaintes concernant des infractions à l’éthique et des détournements de ressources publiques par des fonctionnaires et responsables publics qui représentent des milliards de shillings perdus par l’Etat.
Après la réactivation de deux agences publiques de lutte contre la corruption (l’Unité de supervision de l’efficacité et l’Inspection des entreprises publiques), par le président Uhuru Kenyatta, les autorités ont encore annoncé ce mardi le lancement d’une formation sur les achats publics en ligne, dans le même objectif de réduire considérablement ce fléau.
Par cette formation, il est question d’initier les fonctionnaires à l’usage du système d’achat public en ligne, qui fait partie du Système d’information de gestion financière intégrée (IFMIS). Organisée par le Trésor National, la formation devant permettre la transparence dans les services publics, cible les agents des achats publics, des finances et des TIC de toutes les municipalités étatiques.
Selon le secrétaire principal au Trésor National, Kamau Thugge, cette initiative est « une démarche majeure vers les processus d’achat public automatisés, avec l’intention de réduire les gaspillages des ressources publiques et établir l’efficacité et la responsabilité dans l’utilisation des fonds publics ».
Le chef d’Etat kenyan tient à bras le corps cette démarche de mettre fin aux transactions floues et appelle tous les responsables à conjuguer leurs efforts dans ce sens car, selon lui, « la corruption ne sera pas éradiquée par le seul gouvernement ».
Pour démontrer sa volonté d’aller jusqu’au bout, et appréhender, en passant, les responsables corrompus, Uhuru Kenyatta a ordonné un audit des contrats d’achat public et d’offres publiques octroyés par toutes les compagnies publiques au cours des deux dernières années.