Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a reconnu ce jeudi, dans son discours prononcé à l’occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l’accession de son pays à l’indépendance, que la commémoration de cet événement a lieu cette année dans un contexte sécuritaire particulier dans le nord-est du pays.
«La célébration de ce jour a lieu dans un contexte sécuritaire particulièrement préoccupant, qui affecte notre existence en tant que nation», a déploré le chef de l’Etat.
En effet, une rébellion, baptisée Mouvement du 23 Mars (M23) et vaincue en 2013, a resurgi depuis fin mars dans cette partie du pays où elle réussi à soumettre sous son contrôle la localité de Bunagana, et probablement deux autres villages dans le territoire du Rutshuru.
Dans ce cadre, Tshisekedi a rassuré poursuivre ses engagements pris pour la RDC. «Garant de l’unité et de la cohésion nationales, je réitère mon serment constitutionnel de maintenir l’indépendance et l’intégrité territoriale et de sauvegarder l’unité nationale. Je rassure le peuple congolais dans toute sa diversité que je ne ménagerai aucun effort pour que la paix et la sécurité soient rétablies, et que les agresseurs soient repoussés hors de notre territoire», a-t-il indiqué.
Le dirigeant congolais a aussi exhorté ses compatriotes à se mobiliser derrière les soldats qui sont au front. «Tout en appréciant à sa juste valeur le soutien manifeste dont notre peuple fait preuve au quotidien à l’endroit de nos forces de défense et de sécurité, je lance un appel solennel à la mobilisation générale, quelles que soient nos divergences par ailleurs, en vue d’intensifier ce soutien populaire sans failles qui fait tant de bien au moral de nos combattants engagés au front», a-t-il ajouté.
Les autorités congolaises et le peuple dans son ensemble sont unanimes sur le fait que le M23 est soutenu par le Rwanda. «Notre pays fait face à une énième agression de la part du Rwanda, qui agit sous couvert du mouvement terroriste M23, et ce en violation de tous les accords et traités internationaux», a déploré le président, soulignant sa détermination à opposer un «double front diplomatique et militaire» aux violences.