La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a déploré, mardi, la perte de deux Casques bleus du contingent égyptien, tués dans l’explosion d’une mine, dans le Nord du Mali, en proie à des violences jihadistes.
Un responsable de la Mission, ayant requis l’anonymat, a expliqué que le véhicule blindé dans lequel se trouvaient ces soldats a heurté une mine sur l’axe Tessalit-Gao. En plus des deux Casques bleus ayant succombé à leurs blessures, cinq autres ont été grièvement blessés à la suite de l »explosion de la mine.
Le nombre de morts dans le rang de la Minusma ne fait que s’allonger. Au total, 177 Casques bleus ont déjà péri dans des attaques depuis 2013, dont quatre en juin dernier. Cette mission de maintien de la paix de l’ONU, forte de quelques 13.000 soldats, est d’ailleurs celle qui compte le plus de pertes humaines au monde.
L’ONU continue de rappeler que les attaques qui ciblent ses soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international, et que leurs auteurs sont passibles de poursuites judiciares.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé, le 30 juin dernier, le mandat de la Minusma pour un an, dans le sillage du départ des forces françaises et européennes du territoire malien.
Les relations entre Bamako et Paris se sont détériorées depuis l’arrivée des militaires au pouvoir à la faveur de deux coups d’Etat militaires perpétrés en moins d’un an.