Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mahamat Saleh Annadif a souligné jeudi que l’élection présidentielle en 2023 au Nigeria devrait se dérouler dans de bonnes conditions, en vantant la crédibilité de sa commission électorale.
«Le Nigeria a deux éléments extrêmement importants, la crédibilité de la commission électorale et la confiance dans les institutions judiciaires » de tous les acteurs de la scène politique, «ce qui n’est pas le cas dans tous les pays africains», a-t-il confié aux médias, après une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.
Mahamat Saleh Annadif, en rendant compte des conclusions d’une mission d’évaluation de l’ONU qui s’est rendue récemment au Nigeria pour évaluer les éventuels problèmes liés à la prochaine présidentielle, a souligné que « tous les acteurs politiques, y compris la société civile, l’opposition, comme le pouvoir, ont confiance dans la commission électorale indépendante ».
«C’est extrêmement important car d’habitude, dans les autres pays africains, ce sont les Commissions électorales qui tripatouillent les résultats et qui créent des crises post-électorales», a-t-il fait remarquer.
«Nous sommes tous conscients qu’il y a de nombreux défis qui restent» comme «le défi sécuritaire» qui en est le principal, mais «les autorités du Nigeria nous ont rassurés, qu’elles connaissent ce défi et sont en train de tout faire pour le contrecarrer afin qu’il ne puisse pas perturber l’élection», a précisé Mahamat Saleh Annadif.
Après le double mandat du président sortant Muhammadu Buhari qui ne va pas postuler pour un troisième mandat, la présidentielle au Nigeria opposera Atiku Abubakar, candidat du Parti démocratique populaire (PDP), principal parti d’opposition à Bola Tinubu, candidat du Congrès des progressistes (APC), parti au pouvoir.