Le président tchadien, le général Mahamat Idriss Deby et son homologue nigérien, Mohamed Bazoum, en visite à N’Djamena, ont appelé ce mercredi le Mali, qui s’était retiré en mai dernier de tous les organes et instances du G5 Sahel, à réintégrer l’alliance militaire régionale luttant contre les groupes jihadistes.
«Nous regrettons ce retrait et espérons que le Mali revienne sur la décision prise parce que la lutte contre le terrorisme est un combat qu’un pays ne peut pas faire seul, c’est ensemble» qu’on peut le faire, a déclaré Mahamat Idriss Deby, lors d’une conférence de presse conjointe, rappelant que «le G5 Sahel a été créé au Mali. C’était l’épicentre du terrorisme. Et c’est le cas encore».
Informant que des démarches seront menées auprès des «frères maliens pour qu’ils reviennent dans le G5 Sahel», Deby a rassuré que la «noble mission» de la force conjointe «va continuer de plus belle car la lutte contre le terrorisme est une lutte mondiale. C’est une lutte qui concerne tout le monde. Je crois qu’ensemble, nous pourrons bien mener cette mission».
«La décision du retrait du Mali est un épisode qui va être dépassé, il y aura bientôt une réunion» à l’issue de laquelle un «appel» sera lancé en faveur du retour du Mali dans l’organisation, a déclaré, pour sa part, le dirigeant nigérien Bazoum, ajoutant que la rencontre sera aussi une occasion pour aplanir les «divergences».
A la base, le G5 Sahel était formé de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Ce dernier pays avait claqué la porte de l’organisation pour manifester son mécontentement suite à la non-tenue d’un sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel sur son territoire. La junte militaire au pouvoir avait dénoncé le refus implicite opposé au Mali d’assurer la présidence du G5 Sahel.