«Alliance pour le changement», tel est le nom du nouveau parti lancé officiellement, ce lundi 18 juillet, par Jean-Marc Kabund, l’ex-président intérimaire du parti au pouvoir, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Cette formation «se veut le champion de la pratique de l’équité, de la justice et du droit, de la protection et la sécurité sociale, ainsi que de la quête permanente du bonheur partagé», a indiqué Kabund qui a animé une conférence de presse dans sa résidence privée à Kinshasa, la capitale.
Le parti de l’Alliance pour le changement y parviendra «en réalisant un équilibre intelligent, entre l’état, le patronat et le salarié, en mettant en œuvre des mécanismes nouveaux de redistribution équitable des richesses du pays, et de contrôle des finances publiques tout en combattant la corruption, l’impunité, le tribalisme, le trafic d’influence, le clientélisme, le népotisme et le laxisme baillant, dans la gestion de la chose publique», a-t-il détaillé.
L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale a tout de même déploré le fait que l’arrêté d’enregistrement ne soit pas encore délivré pour son parti.
«Le régime en place ne nous a pas encore délivré l’arrêté d’enregistrement pour nous permettre de fonctionner (…) Vu ce refus d’enregistrer notre parti, nous avons décidé de fonctionner conformément aux dispositions pertinentes de l’article 14» de loi n°04, a-t-il indiqué, ajoutant qu’ «à ce jour, le parti est donc d’office fonctionnel au regard de cette loi».
Kabund avait été radié de l’UDPS, en janvier passé, après des désaccords avec le président Félix Tshisekedi et un conflit avec la garde présidentielle. Il avait démissionné en mars de son poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale, après l’initiative des députés du parti présidentiel de lui retirer leur confiance.
Cette personnalité a profité de son point de presse pour se positionner en un véritable opposant au régime en place, dénonçant, entre autres, l’incompétence de Tshisekedi qu’il a par ailleurs considéré comme «un danger au sommet de l’Etat».