Le Gouvernement du Cap-Vert et le groupe français de gestion aéroportuaire Vinci Airports ont signé ce 18 juillet le contrat de concession des quatre aéroports internationaux et des trois aérodromes de l’archipel Capverdiens pour les 40 prochaines années.
«Cette concession améliorera la qualité et la performance de nos aéroports, va tirer profit du tourisme comme secteur important pour l’économie capverdienne et promouvoir le Cap-Vert en tant que destination d’investissements», a déclaré le Premier ministre capverdien Ulisses Correia e Silva, au cours d’une cérémonie officielle.
«Nous serons votre partenaire (…) pour développer une mobilité positive, créatrice de richesses et respectueuse de notre planète», a promis pour sa part, le Directeur général du groupe Vinci Airports Nicolas Notebaert.
Vinci versera à l’État du Cap-Vert, pour une période initiale de 40 ans, 80 millions d’euros répartis en deux tranches, 35 millions d’euros versés immédiatement, et 45 millions d’euros lors de la reprise du même niveau de trafic qu’en 2019.
Le groupe Vinci devra également verser annuellement un pourcentage de ses revenus bruts à l’Etat du Cap-Vert et prévoit des investissements de 619 millions d’euros sur la période du contrat et la reprise d’une majorité des employés travaillant dans les aéroports.
Mais ce projet a été dénoncé par l’opposition en raison de sa durée – 40 ans – et aussi parce que le choix de l’entreprise s’est fait par «accord direct», c’est-à-dire sans la procédure de mise en concurrence des potentiels concessionnaires.
Situé au large des côtes du Sénégal, l’archipel du Cap-Vert, dépendant à 25% du tourisme, a durement souffert de l’impact de la pandémie du Covid-19.
La Banque du Cap-Vert (BCV) prévoit une croissance modérée de l’économie du pays de l’ordre de 3,5 à 4,5% pour 2022, en raison entre autres, du conflit en Ukraine.