Des experts indépendants des Nations Unies ont appelé, jeudi 21 juillet, les acteurs politiques au Kenya, à s’abstenir de toute violence ou discours de haine, alors que s’approchent les élections générales prévues le 9 août prochain, indique un communiqué publié jeudi sur le site officiel de l’ONU.
D’après ces experts, la période de campagne est marquée par «des incitations et des discours de haine de la part de certains candidats ou de leurs partisans», une atmosphère qui risque «dangereusement d’allumer ou d’attiser les flammes de la violence».
Les experts ont ainsi invité toutes les personnes impliquées dans le processus électoral à «s’engager à adopter un comportement pacifique avant, pendant et après les élections».
Ils estiment que «les candidats et les partis politiques doivent s’abstenir d’utiliser un langage incendiaire susceptible d’entraîner des violences et des violations des droits de l’homme, notamment à l’encontre des groupes ethniques».
A l’attention des autorités, les experts ont recommandé de «prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir les violations des droits de l’homme pendant les élections actuelles, notamment en veillant à ce que les responsables rendent des comptes».
De même qu’elles devraient veiller à ce que la société civile, les défenseurs des droits de l’homme, les observateurs électoraux et les journalistes puissent mener à bien leur travail légitime sans intimidation ni représailles, sachant que ces observateurs «jouent un rôle crucial pendant les élections pour contribuer à un processus électoral libre et inclusif et à la crédibilité des résultats».
Sur le terrain, les déclarations se multiplient de la part des acteurs politiques. Le président sortant Uhuru Kenyatta, qui achève son deuxième mandat, s’est exprimé mercredi sur la flambée du coût de la vie, provoquée par la sécheresse, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, reprochant aux politiques d’instrumentaliser la crise économique à des fins électorales.
Le vice-président William Ruto, candidat à la présidentielle, a promis, en cas d’élection, que son mandat mettra, entre autres, l’accent sur la lutte contre la corruption.
Une des mesures phares annoncées par Ruto à ce sujet est la publication des contrats signés entre le Kenya et la Chine, et l’expulsion des ressortissants chinois travaillant illégalement dans le pays.