La Cour criminelle spéciale du Gabon juge, depuis ce lundi, l’ancien porte-parole de la présidence d’Ali Bongo, Ike Ngouoni, accusé de malversations financières et de détournements de fonds publics dans l’exercice de ses fonctions.
Ike Ngouoni et son assistante Sandy Ntsame Obame sont accusés d’avoir mal géré les budgets du service de la Communication présidentielle qui varient entre 150 millions et 350 millions de francs CFA/mois.
L’accusation réclame d’eux les justificatifs des dépenses de 7,2 milliards de FCFA, un montant correspond au cumul de budgets de 26 mois de fonction au Palais de la présidence à Libreville.
Lors de la première audience de ce procès ouvert lundi, Ike Ngouoni a expliqué que l’argent en question a servi à payer des prestataires qui travaillaient pour «améliorer l’image, la réputation du président de la République», et assuraient la promotion de ses actions et choix politiques.
Les plaidoiries sont prévues pour ce mardi 26 juillet. Les accusés sont maintenus en détention préventive à la Prison centrale de Libreville depuis novembre 2019.