La République du Congo-Brazzaville qui a toujours affiché sa neutralité dans le conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine depuis février dernier, a assumé son choix ce lundi 25 juillet, en réaffirmant cette neutralité à l’occasion de la visite du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
«Cette position est adossée sur celle de l’Union africaine (UA). Nous n’avons pas voulu hurler avec les loups. Nous n’avons pas voulu jeter de l’huile sur le feu. Nous suggérons à nos amis (de part et d’autre) de rechercher des voies et moyens pour avoir peut-être une solution négociée dans cette crise», a indiqué le chef de la diplomatie congolaise, Jean-Claude Gakosso, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Lavrov.
Commentant ces propos, Sergueï Lavrov a qualifié la position de Brazzaville de «responsable et équilibrée», se félicitant néanmoins de la convergence de vues entre son pays et la République du Congo dans plusieurs domaines.
Le chef de la diplomatie russe est arrivé dans la soirée du dimanche 24 juillet à Oyo, le fief du président congolais Dénis Sassou N’Guesso, dans le nord du pays, «pour une visite de travail de 48 heures».
Le président Sassou et son hôte russe ont discuté des questions de la coopération bilatérale, ainsi que des sujets d’ordre régional et international.
Le chef de la diplomatie russe a entamé samedi dernier une mini-tournée africaine qui a débuté samedi 23 juillet au Caire, en Egypte, où il a annoncé, avec satisfaction, la conclusion d’un accord pour la reprise des exportations des céréales d’Ukraine et de Russie. Après sa deuxième étape au Congo-Brazzaville, Sergueï Lavrov se rendra ensuite en Ouganda et en Ethiopie.
Signé le 22 juillet à Ankara avec le concours de la Turquie et sous l’égide des Nations unies, cet accord prévoit l’instauration de «couloirs sécurisés» afin de permettre la circulation en mer Noire des navires marchands, que Moscou et Kiev s’engagent à ne pas attaquer.