L’armée burkinabé a «neutralisé» quinze jihadistes tandis que deux soldats ont été tués, lors d’une attaque contre un détachement militaire dans le nord du Burkina Faso, a annoncé lundi l’état-major dans un communiqué.
«Les militaires du détachement de Kelbo, province du Soum, région du Sahel, ont repoussé une attaque terroriste qui a visé leur base lundi matin avec des tirs d’obus», selon l’armée qui précise que «deux militaires ont été tués et neuf blessés au cours des combats».
L’état-major des forces armées burkinabè précise que «la riposte vigoureuse a permis d’infliger une lourde défaite à l’ennemi : au moins 15 terroristes ont été neutralisés».
Trois pickups armés ont été détruits, un autre récupéré, 27 motos, une quantité importante d’armement lourd et léger, diverses munitions ainsi que des moyens de communication ont également été saisis, selon l’armée.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 million de déplacés.
Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels. Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’avoir été incapable d’enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa «priorité». Mais le pays reste régulièrement visé par des attaques meurtrières.
Le chef de l’Etat bissau-guinéen et président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Embalo a annoncé dimanche à Ouagadougou, qu’un consensus a été trouvé avec les autorités burkinabè sur une transition de 24 mois dans le pays.