Des partisans du leader chiite Moqtada Sadr se sont brièvement introduits mercredi dans le Parlement après être entrés dans la zone verte ultra-sécurisée de Bagdad, où se trouvent diverses institutions gouvernementales et ambassades étrangères.
Cet acte avait pour objectif de protester contre la candidature au poste de chef du gouvernement présentée par le camp politique adverse.
Environ deux heures après avoir investi le Parlement, ces protestataires ont commencé à se retirer suite aux instructions postées peu avant sur Twitter, par leur champion, Moqtada Sadr.
L’Irak demeure dans une impasse politique depuis déjà dix mois au lendemain des dernières législatives d’octobre 2021.
A propos, les négociations visant à former un nouveau gouvernement stagnent sur fond de pourparlers en coulisses et de violentes disputes entre les ténors de la politique qui dominent cette scène depuis le déclin du régime du président Saddam Hussein en 2003.
Les partisans de Moqtada Sadr ont décrié la candidature au poste de Premier ministre de Mohamed Chia al-Soudani, 52 ans, ex-ministre et ancien gouverneur de province.
Cette personnalité politique est candidat du «Cadre de coordination», une alliance de factions chiites pro-Téhéran comprenant le parti de l’ex-chef du gouvernement irakien, Nouri al-Maliki, et les délégués du Hachd al-Chaabi, anciens paramilitaires intégrés à l’armée régulière.
Le « Cadre de coordination » a reproché mercredi à l’exécutif une certaine complaisance envers les protestataires, demandant des « mesures fermes pour maintenir la sécurité et l’ordre, et empêcher le chaos ».