Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a lancé, jeudi 28 juillet, lors d’une cérémonie à Kinshasa, la capitale, les appels d’offres pour l’exploration de 27 blocs pétroliers et de 3 blocs gaziers du lac Kivu.
Le pays a tenu à sa promesse de mettre en route ce processus d’appel d’offres, fin juillet, en dépit des mises en garde de certaines ONG internationales comme Greenpeace qui a alerté à maintes reprises que ce projet gouvernemental aurait des conséquences catastrophiques sur les communautés riveraines du lac Kivu, la biodiversité et le climat mondial.
Dans son discours, le chef de l’Etat a voulu toutefois apaiser les inquiétudes des différentes parties, faisant savoir que «ces appels d’offres ne constituent en aucun cas un reniement des engagements pris à l’international».
«Je rassure les partenaires internationaux sur la détermination de mon gouvernement à mener les travaux d’exploitation et d’exploration en utilisant des outils qui protègent l’environnement, les écosystèmes et l’équilibre écologique », a-t-il déclaré, promettant que «tous les travaux sur l’impact négatif sur l’environnement seront exécutés avec une étude exhaustive sur l’environnement en vue de minimiser les impacts».
Le président congolais a également rassuré quant à la transparence dans la gestion des fonds. En tout cas, pour lui, «il est temps» pour la RDC «d’exploiter le secteur des hydrocarbures».
Selon la Cellule de communication présidentielle, les 30 blocs concernés «se retrouvent dans la quasi-totalité des provinces du pays en commençant par la ville de Kinshasa. Evalués à environ 22 milliards de barils de pétrole brut et 66 milliards Normo mètre cube de gaz méthane dissous dans les eaux du Lac Kivu», ils «vont, à coup sûr, booster l’économie du pays et créer des milliers d’emplois à la population».
La cérémonie de lancement des appels d’offres a enregistré la présence, entre autres, de nombreux représentants des pays africains producteurs de pétrole, des délégués de l’industrie pétrolière et des diplomates accrédités à Kinshasa.