La coalition au pouvoir au Sénégal et l’opposition revendiquent chacune, la victoire aux élections législatives du 31 juillet.
Quelque sept millions d’électeurs étaient appelés aux urnes ce dimanche 31 juillet pour renouveler 165 sièges de députés répartis en huit listes. Un scrutin clé pour la majorité comme pour l’opposition pour mesurer les rapports de force avant la présidentielle prévue en 2024.
Les résultats sont en attente mais le pouvoir revendique «une victoire sans appel», dans 30 départements sur 46. «Cela nous donne incontestablement une majorité à l’Assemblée nationale», a déclaré dimanche soir à la presse la tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré.
«Nous avons donné une majorité à l’Assemblée nationale à notre président de coalition», Macky Sall, a-t-elle ajouté sans donner le nombre de députés obtenus par son camp. Elle a cependant reconnu la défaite de sa coalition à Dakar.
Un peu plus tard, un responsable de la coalition dirigée par le principal opposant Ousmane Sonko, Barthélémy Dias, a parlé d’un «vulgaire mensonge et de majorité préfabriquée», sur la radio privée RFM.
«Vous avez perdu cette élection au niveau national. Nous ne l’accepterons pas. Cette forfaiture ne passera pas», a ajouté M. Dias, également maire de Dakar, sans donner de chiffres.
La pré-campagne avait été marquée par de violentes manifestations qui avaient fait au moins trois morts en raison de l’invalidation par le ministère de l’Intérieur, confirmée par le Conseil constitutionnel, des titulaires de la liste nationale de la coalition dirigée par M. Sonko.
Le président Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, maintient le flou sur ses intentions à 19 mois de la présidentielle de 2024.