la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi a entamé hier lundi une tournée asiatique et sa probable visite à Taïwan maintient les tensions entre les Etats-Unis et la Chine à un niveau très élevé.
Après Singapour, Nancy Pelosi est arrivée ce mardi à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. La responsable américaine n’a pas confirmé son déplacement à Taïwan, mais celui-ci est annoncé pour les jours à venir, par des médias taïwanais et étrangers, un déplacement qui pourrait permettre une rencontre mercredi à Taipei avec la présidente taïwanaise TsaiIng-wen.
Le porte-parole de la Maison Blanche pour les questions stratégiques, John Kirby a affirmé que Nancy Pelosi «a le droit de visiter Taïwan», précisant que «cette visite ne déroge pas à la doctrine américaine de longue date».
Il a affirmé que la Chine pourrait recourir à des provocations militaires comme des tirs de missiles dans le détroit de Taïwan ou autour de Taïwan, ou encore d’importantes incursions aériennes dans la zone d’identification de défense aérienne de cette île, précisant au passage, que les derniers tirs chinois de missiles dans le détroit de Taïwan remontent aux années 1990.
Le ministère taïwanais de la Défense a affirmé ce mardi être « déterminé, capable et confiant » qu’il pourra protéger l’île contre les menaces accrues de la Chine.
Un porte-parole de la diplomatie chinoise avait averti que la «Chine prendra assurément des contre-mesures fermes et énergiques afin de sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale si la présidente de la Chambre des représentants se rend à Taïwan».
Les Etats-Unis pratiquent à l’égard de Taïwan une diplomatie dite d’«ambiguïté stratégique», consistant à ne reconnaître qu’un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien militaire décisif à Taipei mais en s’abstenant de dire s’ils défendraient ou non militairement ce territoire en cas d’invasion chinoise.
Une visite de Nancy Pelosi, une figure centrale de la majorité démocrate de Joe Biden, serait sans précédent depuis celle de son prédécesseur Newt Gingrich en 1997, et compliquerait la tâche de la diplomatie américaine qui s’efforce de ne pas détériorer les relations des USA avec la Chine.