Le président nigérien Mohamed Bazoum a reçu mardi le nouveau commandant de la force française Barkhane, le général Bruno Baratz, venu le «remercier» pour le soutien du Niger à la France, indique un communiqué de la présidence à Niamey.
«Nous quittons le Mali (…) et nous avons besoin de sortir énormément de matériels que nous avons amassés pendant huit années d’opération dans ce pays», a dit le général Baratz, cité dans le communiqué, ajoutant que «la seule solution pour le faire, c’était de passer par le Niger et nous souhaitions remercier officiellement le président de la République pour son appui dans cette réarticulation».
Les 5.000 militaires français déployés au Sahel ne seront plus que 2.500 environ à l’issue de leur retrait du Mali, qui ouvre une phase de coopération renforcée avec les autres pays de la région, dont le Niger, en fonction de leurs besoins, d’après l’état-major français.
Le Mali a été le théâtre de deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021. La junte au pouvoir a récemment adopté un calendrier de transition devant permettre un retour des civils au pouvoir en mars 2024.
Le pouvoir de transition à Bamako s’est détourné de la France et d’autres partenaires européens, à la faveur de la Russie, pour tenter d’endiguer la propagation jihadiste qui a gagné le centre du pays ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins.
Le Mali a ordonné lundi dernier le départ dans un délai de 72 heures des «forces étrangères» d’une base de l’aéroport de Bamako qui servait de hub logistique à des soldats étrangers et notamment les Casques bleus de l’ONU, quelques semaines après l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à l’aéroport de Bamako alors qu’ils comptaient se rendre dans cette base.