Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian a annoncé mardi devant la presse, la décision de l’Iran d’injecter du gaz dans des centaines de nouvelles centrifugeuses en réponse aux sanctions américaines contre le commerce de pétrole iranien, rapporte l’agence de presse officielle IRNA.
Les Etats-Unis ont imposé lundi des sanctions à des entreprises, notamment chinoises, qui, selon Washington, ont contribué à la vente de «dizaines de millions de dollars» de pétrole et de produits pétrochimiques iraniens à l’Asie de l’Est.
Dans le cadre de mesures annoncées dans des déclarations séparées, le département du Trésor et le département d’Etat américains ont imposé des sanctions à six entreprises au total, dont quatre, Golden Warrior Shipping, Farwell Canyon HK Limited, Shekufei International Trading Limited et PZNFR Trading Limited, basées à Hong Kong, une, Pioneer Ship Management, basée à Singapour et une, Blue Cactus Heavy Equipment and MachinerySpare Parts Trading, basée aux Emirats arabes unis.
Ces sanctions, qui gèlent les avoirs de ces entreprises déposés aux Etats-Unis et interdisent généralement aux Américains de traiter avec eux, interviennent alors que les parties concernées discutent du calendrier de la tenue d’un nouveau cycle de pourparlers sur la relance de l’accord sur le nucléaire iranien. Le chef de la diplomatie iranienne a mis en garde les Etats-Unis contre l’idée qu’ils pourraient extorquer des concessions de la part de l’Iran dans ces négociations.
L’Iran a signé en juillet 2015 avec les grandes puissances un accord pour réduire son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions imposées contre le pays. Mais l’ancien président américain Donald Trump a sorti Washington de l’accord en mai 2018 et a réimposé des sanctions unilatérales contre l’Iran, incitant ce dernier à abandonner certains de ses engagements dans le cadre dudit accord.
Les négociations entre l’Iran et les parties restantes à l’accord pour le relancer ont débuté en avril 2021 dans la capitale autrichienne Vienne avant d’être suspendues en mars dernier en raison de divergences politiques entre Téhéran et Washington.
Fin juin, les pourparlers entre l’Iran et les Etats-Unis ont repris de manière indirecte dans la capitale qatarie Doha après une pause de trois mois, mais n’ont pas encore réussi à régler les différends.