Les forces de l’ordre ont violemment dispersé ce lundi 23 mars dans la capitale gabonaise Libreville, une manifestation organisée par des lycéens prévenant d’une année blanche, a annoncé la télévision gabonaise.
Alors que la grève débutée en février dernier par les fonctionnaires et autres syndicalistes se poursuit, des lycéens issus de plusieurs établissements publics et privés de Libreville ont initié une manifestation ce lundi matin.
Cette manifestation était en collaboration avec des étudiants de l’Université Omar Bongo, et elle visait à «dire non à l’année blanche» qui semble se dessiner durant cette année académique 2014-2015.
Le premier responsable du mouvement « Etudiant conscient » Nicolas Ondo, trouve que cette situation conduisant à la fermeture des établissements est déplorable. Il fallait donc après analyse, de tenir une conduite avec l’objectif commun, soit sauver cette année académique.
Pour les lycéens et élèves manifestants, «quatre mois sans enseignement, c’est trop !». Ils estiment que si cette situation persiste, plusieurs jeunes pourraient être tentés par l’oisiveté avec les conséquences néfastes qui peuvent en découler.
Malheureusement, une manifestation qui avait débuté pacifiquement s’est vue déroutée par les forces de l’ordre qui ont dispersée les lycéens et étudiants faisant plusieurs blessés. Ils se dirigeaient tous vers la présidence de la République pour disent-ils se faire entendre.
Ce lundi aussi parallèlement, une autre manifestation des fonctionnaires était aussi en cours, toujours pour l’augmentation du SMIG. Alors que le gouvernement a fait savoir qu’une telle augmentation, qui risque d’exploser la masse salariale, n’est pas envisageable, surtout dans le contexte actuel de crise pétrolière.
D’ailleurs plusieurs responsables de l’opposition, dont l’ancien président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping, avaient apporté leur soutien aux fonctionnaires pour cette revendication.