Le chancelier allemand, Olaf Scholz a jugé mercredi que le prolongement de la durée d’exploitation des trois dernières centrales nucléaires fonctionnelles dans son pays « peut faire sens », alors que l’Allemagne, partiellement privée du gaz russe, redoute une crise énergétique l’hiver prochain.
Ces centrales « ne sont pertinentes que pour la production d’électricité et seulement pour une petite partie de celle-ci », mais « cela peut quand même avoir du sens », a estimé le chef du gouvernement allemand. Rappelons que ce pays européen a prévu, en principe, de sortir de l’énergie nucléaire vers la fin de 2022.
La baisse des fournitures de gaz russe en Allemagne a néanmoins remis à l’ordre du jour la question de garder les dernières centrales en activité un peu plus longtemps, dans ce contexte de crise gazière.
Les autorités allemandes doivent statuer dans les semaines à venir sur une éventuelle prolongation de l’exploitation de ces centrales en se basant sur la nouvelle étude en cours.
Dès que les résultats de ce « test de résistance » seront disponibles, «nous tirerons ensuite nos conclusions», a déclaré Olaf Scholz lors d’une visite à Mülheim an der Ruhr (ouest).
Situées en Bavière, Basse-Saxe et Bade-Wurtemberg, les trois centrales nucléaires encore fonctionnelles couvrent actuellement 6 % de la production nette du courant électrique dans le pays outre-Rhin.