L’armée burkinabè a reconnu, mercredi, avoir tué des civils lors des opérations menées deux jours plus tôt dans l’Est du pays et visant des groupes terroristes.
Lundi 1er août, «des actions de ciblage visant des groupes terroristes responsables de plusieurs exactions ont été effectuées dans plusieurs localités (Djamanga, Djabiga, Mandéni, Bounou, Obiagou, Pognoa-Sankoado) de la région de l’Est», indique dans un communiqué l’état-major de l’armée.
«Au cours de ces opérations qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes, poursuit le texte, les frappes ont malencontreusement causé des victimes collatérales au sein des populations civiles».
Les civils qui «ont malheureusement été mortellement atteintes par des projectiles, se trouvaient à proximité d’un repaire terroriste sur l’axe Kompienga-Pognoa», ajoute le communiqué.
Si l’armée a choisi de rester silencieuse sur le nombre précis des civils tués, les populations évoquent une trentaine de victimes, majoritairement des femmes.
L’armée a expliqué que les civils concernés étaient informés au préalable des opérations à venir, grâce notamment aux alertes lancées sur les réseaux sociaux. Un délai de deux semaines avait été donné aux populations pour libérer les zones d’intérêt militaire, et ce n’est qu’après la fin de cette échéance que l’armée serait passée à l’action.
L’état-major général a annoncé l’ouverture d’une enquête pour «situer les responsabilités», et exprimé son «engagement à collaborer pleinement avec les services compétents et les populations pour faire toute la lumière sur cet incident malheureux».
Rappelons que les forces armées, multiplient, depuis des mois, des opérations contre les groupes armés djihadistes dont les attaques continuent de faire des morts(civils et militaires et des milliers de déplacés.