Dans un discours télévisé, Moqtada al-Sadr a appelé mercredi à la dissolution du Parlement irakien et à l’organisation de législatives anticipées, assurant qu’il n’y a «aucun intérêt» à dialoguer à ce sujet, avec ses rivaux.
L’Irak traverse une profonde crise politique. Dans ce contexte, Moqtada al-Sadr a milité pour la dissolution du Parlement qui ne peut être actée que par un vote à la majorité absolue, d’après la Constitution de ce pays. Elle peut être réclamée par le tiers des élus ou par le chef du gouvernement en accord avec le président de la République.
La situation en Irak est très tendue depuis que Moqtada al-Sadr a rejeté un candidat proposé au poste de Premier ministre par ses rivaux, les factions chiites pro-Téhéran qui constituent le Cadre de coordination.
«Je suis certain que la majorité de la population est exaspérée par la classe dirigeante dans son intégralité, y compris certains (politiciens) appartenant à mon courant», a déclaré cet homme politique lors de son allocution de mercredi soir.
«A partir de maintenant, il n’y aura plus d’anciennes figures, quelle que soit leur appartenance», a-t-il insisté, proposant dans la foulée «un processus démocratique révolutionnaire pacifique, puis des élections démocratiques anticipées après la dissolution du Parlement actuel».