Des milliers de manifestants sud-africains en colère ont pourchassé jeudi, des mineurs clandestins complices d’un viol collectif de huit femmes à l’ouest de Johannesburg la semaine dernière.
Le 28 juillet, un gang d’hommes armés s’était introduit sur le tournage d’un clip vidéo et avait violé huit jeunes femmes qui faisaient partie du casting, près de Krugersdorp, une petite ville à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Johannesburg.
Des dizaines de mineurs clandestins ont été arrêtés depuis et font l’objet de poursuites judiciaires au motif qu’ils sont entrés illégalement dans le pays et possèdent des biens volés – mais pas directement en relation avec le viol collectif.
Armés de machettes, de clubs de golf et de marteaux, des foules d’habitants du township de Kagiso, à Krugersdorp, ont poursuivi jeudi les travailleurs clandestins dans les vieilles mines disséminées dans les environs de la capitale économique. Connus sous le nom de « zama zamas », ces mineurs sont en majorité des migrants des pays voisins régionaux en situation irrégulière en Afrique du Sud.
Des images de la télévision locale ont aussi montré des manifestants utilisant des rochers pour sceller des puits improvisés dans un quartier de Kagiso connu sous le nom de Soul City.
Dans la soirée, les autorités ont déclaré que la situation s’était stabilisée et que 29 personnes sans papiers avaient été arrêtées pour immigration illégale.
Une enquête pour meurtre a été ouverte après que la découverte du corps d’un homme dans la matinée sur le lieu des manifestations, a déclaré la police, sans toutefois préciser les circonstances du décès.
Des gangs armés de mineurs informels se battent pour le contrôle des puits abandonnés afin d’exploiter les mines laissés par plusieurs générations de sociétés minières venues exploiter les sols depuis la ruée vers l’or des années 1880.