Matignon a annoncé ce vendredi que la Première ministre, Elisabeth Borne a décidé d’activer la cellule interministérielle de crise pour faire face à une « sécheresse exceptionnelle » et une « situation historique que traversent de nombreux territoires » de l’Hexagone.
Selon une source gouvernementale, cette cellule de crise se réunira dans la journée. Elle doit permettre « d’assurer une remontée d’information régulière par les Préfets de département des zones les plus touchées, d’anticiper l’activation éventuelle des plans ORSEC « eau » pour les agglomérations concernées et de coordonner les mesures de sécurité civiles nécessaires (approvisionnement en eau des communes, livraison d’eau potable, etc) ».
Elle assurera aussi un suivi « des impacts de cette sécheresse pour les infrastructures de production d’énergie et de transport et pour le secteur agricole, notamment le secteur de l’élevage ». En raison des températures élevées des fleuves, EDF pourrait abaisser encore sa production d’électricité nucléaire ces prochains jours, voire arrêter un réacteur de la centrale du Tricastin.
Le gouvernement s’attend à ce que cette sécheresse, qui « est la plus grave jamais enregistrée » dans le pays puisse perdurer durant les 15 prochains jours, voire devenir plus préoccupante encore, selon les prévisions météos.
Dans un communiqué, les services de la Première ministre indiquent que la sécheresse exceptionnelle que connait actuellement la France prive d’eau de nombreuses communes et est un drame pour les agriculteurs, les écosystèmes et la biodiversité.
L’absence de pluie, ajoute le communiqué, «est aggravée par l’accumulation de vagues de chaleur successives qui viennent renforcer l’évaporation et les besoins en eau ».
Jeudi, 93 départements faisaient l’objet de restrictions d’eau dont 62 sont considérés «en crise», soit le niveau d’alerte le plus élevé.