L’état-major de la force mixte Tchad-Soudan a déploré le week-end écoulé près d’une trentaine de morts dans les derniers affrontements intercommunautaires à la frontière entre les deux pays d’Afrique de l’Est.
L’incident s’est produit le 4 août dernier à l’Ouest du Darfour, au Soudan. D’après l’armée tchadienne, «le problème serait parti de l’enlèvement de cinq têtes de chameaux en territoire tchadien par des citoyens soudanais, ce qui a dégénéré en affrontements lors de la poursuite par les propriétaires».
Une version que ne partage pas le gouverneur de la province soudanaise du Darfour, Arkou Minni Minnawi. Dans sa version des faits, ce serait plutôt «une bande armée qui s’est infiltrée en provenance du Tchad et a commis ces crimes et a volé du bétail».
«Ce genre d’incidents malheureux et répétitifs est de nature à fragiliser la cohésion sociale et la cohabitation pacifique entre la population transfrontalière», déplore de son côté le ministère tchadien de la Défense.
Le bilan de cet incident établi par l’état-major de la force mixte Tchad-Soudan fait état de 18 personnes tuées dont 14 blessés du côté soudanais et 9 morts et 22 blessés du côté tchadien.
Ces affrontements ont eu lieu pendant que se tenait à Khartoum, capitale du Soudan, la 8ème Conférence d’évaluation annuelle des activités de la Force mixte créée en 2010 à la suite d’un protocole d’accord de sécurité, pour opérer le long de la frontière entre le Tchad et le Soudan, longue d’environ 1.360 kilomètres.