Les autorités tchadiennes et une quarantaine de groupes rebelles ont signé, lundi à Doha (Qatar), un accord ouvrant la voie à la tenue d’un dialogue national le 20 août prochain à N’Djamena.
«Ce 8 août est un jour historique pour le Tchad et les Tchadiens», a déclaré, satisfait, le président de la transition, Mahamat Idriss Deby Itno, qui a effectué le déplacement à Doha où il a paraphé l’accord.
Cet accord est l’aboutissement de cinq mois de négociations sous l’égide du Qatar. Il prévoit, entre autres, un cessez-le-feu général et la sécurité des membres des groupes rebelles pour prendre part au dialogue national.
Mais certains groupes rebelles (5 sur 47) ont refusé d’y apposer leur signature, parmi lesquels le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), le groupe à l’origine de l’attaque qui avait tué, en avril 2021, l’ex-président tchadien, le maréchal Idriss Deby Itno, le père de l’actuel dirigeant du Mali.
Dans un communiqué publié dimanche, le FACT affirme que ce «rejet est concomitant à la non prise en compte de nos revendications qui sont, entre autres, la parité des délégués au dialogue national inclusif souverain, la mise en place d’un nouveau comité d’organisation du dialogue national inclusif, la libération des prisonniers à compter de la signature de l’accord et la modification de la charte de transition».
Le groupe rebelle reste toutefois «disponible au dialogue partout et toujours». Son leader, Mahamat Mahdi Ali, a prévenu au micro de l’AFP que «la guerre ne résout rien, nous voulons un règlement pacifique et politique, mais lorsque nous serons contraints à nous défendre, nous allons nous défendre».
Le Qatar espère voir, tout de même, les groupes qui se sont exclus de l’accord revenir sur leurs pas. «Nous espérons que d’autres groupes se joignent à la marche de la réconciliation et de la paix, en vue de réaliser les aspirations et les rêves du peuple tchadien», a fait part le ministre qatari des Affaires étrangères, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani.