Des centaines de Sud-Africains ont manifesté lundi près de Johannesburg contre des mineurs informels, surnommés les « zamas zamas », accusés d’être à l’origine de la criminalité en Afrique du Sud.
Dans le township de Mohlakeng, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale économique sud-africaine, plus de 300 personnes se sont rassemblées à la mi-journée pour exprimer leur colère, après une semaine de manifestations du même type dans la région.
Armés de machettes, de marteaux, une cinquantaine d’entre eux sont entrés dans un foyer abritant des « zamas zamas », où les manifestants ont vidé des chambres de présumés mineurs illégaux et mis le feu.
Ces protestataires réclament la fermeture des mines illicites et se plaignent de la délinquance associée à des bandes criminelles et de l’incapacité de la police à la maîtriser. Les forces de police arrivées dans l’après-midi, ont initié des pourparlers avec les manifestants et ont réussi à désamorcer les tensions.
La semaine dernière, des foules du township de Kagiso, à Krugersdorp, avaient déjà pourchassé des mineurs clandestins, fermé des puits informels et incendié des maisons, après le viol collectif de huit femmes par un gang d’hommes armés qui avait fait irruption sur le tournage d’un clip vidéo dans la ville le 28 juillet.
Des dizaines de mineurs clandestins ont été arrêtés depuis et font l’objet de poursuites au motif qu’ils sont entrés illégalement dans le pays et possèdent des biens volés – mais pas directement en relation avec le viol collectif.
Des gangs armés de mineurs informels se battent pour le contrôle des puits abandonnés dans les années 1880 en Afrique du Sud, afin d’exploiter ce qu’il reste d’or dans la région. Leur présence suscite un ressentiment croissant sur fond de grande pauvreté.