Une double attaque à l’engin explosif a fait au moins quinze morts parmi les soldats, mardi 9 août, au Nord du Burkina Faso, a annoncé, quelques heures plus tard, l’état-major des armées qui a indexé des jihadistes présumés.
La double attaque «à l’engin explosif improvisé s’est produite sur l’axe Bourzanga-Djibo», dans la région du Centre-Nord, indique le communiqué de l’armée, précisant que «le bilan des deux incidents fait état de 15 militaires tombés et d’un blessé», mis à part les dégâts matériels.
L’armée explique qu’une unité militaire du 14e régiment interarmes (RIA) escortait un convoi lorsque l’un des véhicules transportant des éléments des forces armées a sauté sur un engin explosif improvisé à hauteur de la localité de Namsiguia (province du Bam).
«Alors que s’organisaient les opérations de secours et de sécurisation, un deuxième engin a manifestement été activé à distance, causant de nombreuses victimes», poursuit l’état-major.
Des renforts ont été immédiatement dépêchés sur les lieux de l’incident pour assurer l’évacuation des victimes et la sécurisation de la zone. Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs des deux attaques.
Les attaques armées au Burkina se multiplient malgré le fait que le pays est dirigé depuis fin janvier dernier, par une junte militaire qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, les régions du Nord et de l’Est étant les plus touchées.
Le 4 août dernier, neuf supplétifs de l’armée et quatre soldats ont été tués dans une attaque contre une unité du détachement militaire de Bourzanga.