Les Forces de sécurité du Nigeria ont annoncé mardi l’arrestation de plusieurs auteurs présumés d’une attaque contre une église en juin dernier au sud-ouest du pays, ayant fait au moins 40 morts et de nombreux blessés.
«Nous avons arrêté ceux qui sont derrière» cette attaque qui s’était produite le 5 juin pendant l’office du matin à l’église catholique St Francis dans la ville d’Owo, dans le sud-ouest du Nigeria, grâce à une opération commune de l’armée, de la police et des autres forces de sécurité, a déclaré le chef d’état-major des Forces armées, le général Lucky Irabor, à des journalistes à Abuja, la capitale.
Des responsables du gouvernement ont dit soupçonner le groupe jihadiste affilié à l’Etat islamique Iswap d’avoir été le commanditaire de ladite attaque, en raison de la violence de cet assaut et du mode opératoire utilisé qui porte leur signature.
Le gouverneur de l’Etat d’Ondo, Rotimi Akeredolu a confirmé sur Twitter l’arrestation de «cinq des assaillants, dont le propriétaire de la maison à Owo où les assaillants ont séjourné avant l’attaque du 5 juin» contre l’église.
Les assaillants, dont plusieurs déguisés en fidèles selon la police et munis d’explosifs, ont attaqué les paroissiens, tandis que d’autres positionnés autour de l’église tiraient de différents endroits sur l’édifice.
Le président nigérian Muhammadu Buhari qui avait dénoncé «le meurtre odieux de fidèles», termine son deuxième mandat en février 2023 sous le feu des critiques, son pays, le plus peuplé d’Afrique, étant en proie à une insécurité généralisée.
Le Nord-est du Nigeria est le théâtre depuis douze ans, d’une insurrection jihadiste, qui a fait plus de 40.000 morts et provoqué le déplacement de deux millions de personnes. Le nord-ouest du pays est quant à lui ravagé par des bandes criminelles qui attaquent des villages, pillent, enlèvent et tuent des civils innocents.