Près d’un an après leur renvoi de la MINUSCA, les soldats gabonais pourraient retourner en Centrafrique, à la faveur d’un nouvel accord de coopération militaire en cours de discussion entre Libreville et Bangui.
Cet accord a été évoqué mercredi par le Chef de l’Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadera, à l’issue d’un tête-à-tête avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, lors d’une «visite d’amitié» à Libreville.
En septembre 2021, les Nations unies ont renvoyé les 450 soldats gabonais de leur mission de maintien de la paix en République centrafricaine (MINUSCA) et ouvert une enquête après des allégations d’abus sexuels sur cinq filles.
Un mois plus tard, la Centrafrique affirmait n’avoir reçu aucune plainte officielle pour abus sexuel contre des casques bleus gabonais de l’ONU engagés sur son territoire.
Le président Touadéra a déclaré à la presse ce mercredi, que «le contingent gabonais a rendu d’éminents services au peuple centrafricain durant 25 ans. Nous avons apprécié tout le travail fait par ce contingent pour que la paix revienne aujourd’hui. Le peuple centrafricain a beaucoup apprécié, (et) regrette le départ du contingent gabonais».
Pour le dirigeant centrafricain, l’enquête ouverte pour faire la lumière sur les accusations qui pèsent sur les soldats gabonais de la paix est menée par l’ONU et non par les autorités centrafricaines, ce qui n’empêche donc pas les deux pays d’envisager «un prochain protocole d’accord militaire».