Le président mozambicain Filipe Nyusi a fait état mardi dernier, de son intention de mettre sur pied un Fonds souverain qui puisse garantir une gestion transparente des recettes qui seront issues de l’exploitation du gaz.
«Nous voulons la création et la mise en œuvre d’un fonds souverain du Mozambique, qui disposera d’un cadre réglementaire solide […] et assurera le futur du pays, surtout dans l’adversité», a-t-il déclaré. Il s’agit aussi, d’après le chef de l’Etat, d’un moyen pour lutter contre la «volatilité des revenus».
L’initiative fait partie de la série de mesures que le président a annoncée en vue de stimuler l’économie dans un contexte où la population fait cruellement face à l’inflation et à la cherté de la vie.
Si la production, proprement dite, de gaz n’a pas encore commencé, trois mégaprojets sont en cours de développement dans le pays, précisément dans la province de Cabo Delgado (nord) où de vastes gisements de gaz naturel ont été découverts en 2010, et dont l’exploitation pourrait faire du Mozambique l’un des dix premiers exportateurs mondiaux d’hydrocarbures.
Les trois projets sont menés séparément par le français TotalEnergies, l’italien ENI, et l’américain ExxonMobil. L’ENI pourrait débuter l’exportation de GNL d’ici à quelques mois.
Maputo mise énormément sur ces projets, d’autant qu’actuellement la demande est de plus en plus importante en Europe où des Etats veulent s’affranchir du gaz russe, en raison de la guerre en Ukraine.