Le président nigérian, Muhammadu Buhari a déclaré ce jeudi dans un communiqué, qu’au moins 31 personnes sont toujours retenues otages par des hommes armés ayant mené en mars dernier, une attaque contre un train dans le nord-ouest du Nigeria.
«J’ai été informé qu’au dernier décompte, il reste environ 31 personnes aux mains des kidnappeurs», a indiqué le président Buhari, assurant que tout est fait pour les libérer en écartant une éventuelle offensive militaire.
Après avoir rencontré leurs familles à Abuja, la capitale, M. Buhari a déclaré comprendre leurs «émotions fortes» et les appels à l’usage de la force pour libérer leurs proches, mais a-t-il dit, «cette option a été considérée mais finalement écartée à contrecœur, car les conditions permettant de garantir un résultat positif et de minimiser les dommages collatéraux potentiels n’ont pas pu être assurées». Les ravisseurs réclament la libération de 16 de leurs commandants emprisonnés en échange de la libération des 31 otages.
Pour rappel, huit personnes avaient été tuées et des dizaines d’autres enlevées le 28 mars lorsque les assaillants avaient fait exploser une bombe sur une voie ferroviaire et ouvert le feu sur le train reliant Abuja à Kaduna, une ville où sévissent des bandes criminelles. A plusieurs reprises, ils ont menacé d’exécuter les captifs, mais ils ont quand même, libéré une vingtaine des otages.
Depuis douze ans, le nord-est du Nigeria est le théâtre de l’insurrection du groupe jihadiste Boko Haram, qui a fait plus de 40.000 morts et provoqué le déplacement de deux millions de personnes.