L’Afrique du Sud a annoncé jeudi avoir trouvé un accord avec l’Union Européenne pour mettre fin au blocage des tonnes de ses agrumes dans les ports européens.
L’Afrique du Sud, deuxième exportateur mondial d’agrumes frais après l’Espagne, a déposé plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) le mois dernier quand l’UE a introduit de nouvelles exigences phytosanitaires qui, selon les producteurs, menacent leur survie.
Pretoria a indiqué ce jeudi, avoir mis en place de nouveaux documents qui intègrent les nouveaux critères, permettant à plus de 300 conteneurs de passer les contrôles douaniers et d’autres devraient suivre.
D’après le nouvel accord trouvé avec l’Union européenne, les cargaisons qui ne sont pas aux normes souhaitées, peuvent subir le traitement par le froid exigé par l’UE à leur arrivée dans les ports européens, a expliqué le ministère sud-africain de l’Agriculture.
Mais «les agriculteurs ne recevront sans doute que la moitié des revenus attendus, puisque la plupart des conteneurs sont bloqués depuis des semaines» entraînant le pourrissement des fruits, a souligné l’association sud-africaine des producteurs d’agrumes (CGA). «L’impasse actuelle a engendré plus de 200 millions de rands (12 millions de dollars) de pertes», a détaillé M. Joubert.
Les règles de l’UE visent à lutter contre la propagation potentielle du faux carpocapse, un parasite africain qui a un faible pour les oranges et les pamplemousses.
L’UE exige le traitement par un froid extrême de toutes les oranges destinées aux tables européennes et un maintien à des températures inférieures ou égales à deux degrés Celsius pendant 25 jours, ce qui, selon les producteurs sud-africains, n’est pas nécessaire, le pays disposant déjà de moyens plus ciblés pour prévenir l’infestation.