L’Union des syndicats du Tchad s’est montré très remontée contre la compagnie pétrolière chinoise à laquelle elle reproche de ne pas respecter le contrat de travail dans lequel figure la prise en charge des frais médicaux des employés.
«Il y a des délais. C’est-à-dire que, vous achetez le médicament, ça va prendre un mois, deux mois, avant d’être remboursé. Pourtant, nous n’avons pas les moyens: nous gagnons en deçà de 500.000 francs», déplore Issangwaï Djimasra, membre de l’Union des syndicats du Tchad.
«Les employés nationaux qui travaillent dans les entreprises à capitaux chinois sont très maltraités d’un point de vue salarial», précise-t-il, ajoutant que son syndicat exige de l’employeur chinois un meilleur traitement des employés tchadiens.
Le même avis est partagé par Koba Gnavourbé, le délégué du personnel de la compagnie chinoise qui estime que «le travailleur tchadien est moins bien rémunéré que les expatriés. Alors qu’un salarié tchadien gagne 500.000 francs CFA tout au plus, un Français, un Soudanais ou un Indien gagnent 9 millions de FCFA».
Une situation qui avait amené en avril dernier la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire avec pour mission de se pencher sur le sort des travailleurs tchadiens dans les entreprises chinoises. Mais depuis lors, les conclusions tardent à être rendues publiques.