A quatre jours du début de son dialogue politique national inclusif, le Tchad a formulé mardi le besoin d’avoir le soutien de l’Union Africaine (UA) pour la réussite de ce rendez-vous crucial pour son avenir socio-politique.
Le besoin a été exprimé par le président de la transition tchadienne, Mahamat Idriss Deby qui recevait ce mardi 16 aout à N’Djamena, le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall.
Dans son discours de circonstance, Idriss Deby fils affirme avoir besoin de l’appui de Macky Sall «pour la poursuite de l’accompagnement politique de l’Union africaine au processus de transition» au Tchad, «mais également son soutien personnel pour être le catalyseur dans la mobilisation des ressources requises afin de parachever les étapes restantes de la transition, en vue de déboucher sur un dénouement heureux, attendu, voulu et espéré de tous».
Le Tchad s’achemine vers son «dialogue national inclusif» sans sérénité totale, puisque tous les groupes rebelles armés n’ont pas adhéré à l’accord de Doha qui sert de soubassement à ces négociations.
Le Conseil du commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), l’un des groupes armés qui ont refusé de parapher le compromis obtenu sous l’égide du Qatar, a qualifié cet accord de «honteux et déshonorant», et a appelé «la diaspora et l’ensemble des mouvements ayant rejeté l’accord de la honte à faire naître l’espoir d’une alternance démocratique en délogeant cette junte qui terrorise la population tchadienne par la force des armes».