Les autorités nigérianes ont fait part ce jeudi de la réouverture de la frontière maritime, malgré la tenue de l’élection présidentielle dont le premier tour a lieu le samedi 28 mars. Le gouvernement a reconsidéré la décision de la fermeture des frontières annoncée mercredi pour des raisons d’activités économiques.
La frontière maritime sera ouverte pour les activités économiques alors que le Service de l’immigration restera en alerte 24 heures sur 24, a expliqué le ministre de l’Intérieur, Abba Moro.
Soucieux de se doter de tous les moyens pour assurer la tenue de l’élection dans le calme, le gouvernement nigérian avait décidé de boucler ses frontières terrestres et maritimes pour trois jours, soit du 25 au 28 mars, jour du vote. Une mesure qui n’est pas une nouveauté en soi parce qu’elle a déjà été appliquée lors des précédents scrutins.
La fermeture des frontières permet au service d’immigration d’empêcher des tentations de vote de la part des étrangers et de troubles. Mercredi 25 mars, le contrôleur général des Services d’immigration a rencontré des officiels camerounais et tchadiens pour les prévenir contre toute infraction qui viendrait de leurs ressortissants. Les coupables seraient ipso facto traduits devant la justice.
Au niveau interne, des précautions ont été aussi prises au plus haut niveau. Goodluck Jonathan, le président sortant, et Muhammad Buhari, candidat de la coalition APC (All Progressives Congress), les deux favoris du scrutin, ont signé jeudi un accord pour respecter les résultats du scrutin, sous l’égide de la Commission nationale pour la Paix.
La campagne présidentielle est censée prendre fin ce vendredi à minuit. Les services de sécurité sont pour leur part plus que mobilisés pour assurer un climat de paix et de sérénité durant ces jours qui encadrent l’élection.