Le président du Liberia, Georges Weah a ordonné mardi 16 août la suspension de trois hauts fonctionnaires mentionnés dans un rapport des Etats-Unis sur la corruption, dont Nathaniel McGill, son Chef de cabinet.
Les autres hauts fonctionnaires sanctionnés sont le procureur général, Sayma Syrenius Cephus et le PDG de l’Autorité portuaire nationale, Bill Twehway.
Les trois hommes ont été sanctionnés lundi par les États-Unis pour «avoir sapé les institutions démocratiques au Liberia pour des intérêts personnels». D’après ledit rapport, les trois personnes se seraient livrées à des actes de corruption, notamment le détournement de biens de l’État, la prise de biens privés à des fins personnelles.
Sur le site du gouvernement libérien, le président libérien s’est dit inquiet par les allégations du Trésor américain qu’il a qualifiées de «graves». Alors, George Weah qui en 2017, année de son élection, avait fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, a décidé de suspendre les trois responsables «avec effet immédiat» pour qu’ils puissent faire l’objet d’une enquête, et les a remplacés par leurs adjoints.
Les sanctions américaines concernent principalement le gel des avoirs de ces hauts-responsables. L’opposition libérienne pour sa part s’est réjouie de la suspension des trois hauts fonctionnaires.
Les sanctions américaines annoncées lundi interviennent un mois après l’invitation de George Weah à Washington pour un Sommet des chefs d’États africains du 13 au 15 décembre prochain, où la lutte contre la corruption devrait être abordée.
Selon l’indice de perception de la corruption de 2021 établi par l’ONG Transparency international, le Liberia était un des pays les plus mal classés, pointant à la 136e place sur 180 pays.