Les salariés des centrales électriques du Nigeria ont entamé ce mercredi 17 aout, une grève illimitée pour réclamer des indemnités, plongeant le pays le plus peuplé d’Afrique, dans l’obscurité.
Le Syndicat national des travailleurs de l’électricité a appelé à une grève nationale pour contraindre le gouvernement à respecter les termes d’un accord datant de 2019, qui prévoyait le versement de salaires aux travailleurs retraités d’une ancienne société d’électricité publique.
«Nous avons coupé toutes les centrales et usines électriques dans le pays. Nos membres font actuellement grève dans les centrales et installations exploitées par la TCN (société publique Transmission Company of Nigeria)», a déclaré le dirigeant syndical Joe Ajaero.
Il a indiqué que la grève, qui a déjà plongé dans le noir certaines régions du pays qui compte plus de 200 millions d’habitants, ne serait levée qu’une fois que le gouvernement accédera à leur demande, assurant toutefois, que le syndicat reste «ouvert aux négociations». Le ministère de l’Energie avait en effet, convoqué une rencontre plus tard dans la journée avec la centrale syndicale.
Le Nigeria dispose d’une capacité de production de 7.000 mégawatts mais n’en distribue que 4.000 aux consommateurs en raison de difficultés techniques, provoquant des pannes électriques quotidiennes.
L’approvisionnement régulier en gaz pour alimenter les centrales électriques est également un problème majeur.
De nombreux foyers et entreprises dépendent de générateurs fonctionnant au diesel, ce qui entraîne une hausse des coûts d’exploitation.
Un accord a été signé récemment entre le gouvernement nigérian et l’entreprise américaine Sun Africa, en vue de l’installation des systèmes de production d’énergie solaire dans une dizaine de localités mal desservies par le réseau électrique national. Le projet sera mis en œuvre grâce à un prêt de 1,5 milliard de dollars octroyé par Exim Bank.