Le principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko, candidat malheureux à la présidentielle de 2019, a décidé de se lancer encore dans la course à la magistrature suprême en 2024, en annonçant officiellement ce jeudi 18 août, sa candidature à la présidentielle de 2024.
«Moi Ousmane Sonko, s’il plaît à Dieu et si mon parti le veut, je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024. Personne n’est mieux placé que nous pour gagner», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Dakar.
D’emblée, le leader de Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a accusé le président Macky Sall et la France de vouloir l’empêcher de se présenter à ce scrutin.
Il a laissé entendre que «tous les jours, leurs laboratoires tournent à plein régime en fabriquant énormément de complots. Leur objectif est de trouver un motif de condamnation pour empêcher la candidature de Ousmane Sonko ».
Il a dénoncé les affaires «de terrorisme, de rébellion, de viol imaginaire fabriquées» par le régime sénégalais avec le soutien de la France et le fait que des «médias français, porte-voix officieux de l’Elysée» le considèrent comme un «dangereux homme politique».
Cet opposant est depuis 2021 sous le coup d’une inculpation pour viols présumés contre une employée d’un salon de beauté qu’il fréquentait pour le besoin de massage.
Ousmane Sonko prévoit tout de même de tendre la main à la France en cas de victoire à la présidentielle. «La France sera un partenaire si elle le désire, mais pas dans les conditions actuelles», a-t-il prévenu.
Dans la foulée, l’opposant a apporté son soutien à Assimi Goïta, l’actuel président de la transition au Mali, pays menacé depuis des années par l’insécurité.
«Si ce problème n’est pas réglé jusqu’en 2024, si nous sommes élus président de la République, nous dépêcherons des troupes pour soutenir nos frères maliens et en finir avec cette gangrène», a-t-il promis.