L’insécurité alimentaire qui touche le Kenya devrait atteindre 4,35 millions d’ici octobre contre 4,1 millions actuellement, selon l’Autorité nationale de gestion des sécheresses (NDMA).
La situation est plus inquiétante à cause de la sécheresse sévère dans de nombreuses régions du Kenya. Selon la NDMA, ce sont 23 comtés situés dans les régions arides et semi-arides du pays sont en proie à une grave sécheresse. Elle a accentué «la situation en matière de stress hydrique, de faim et de malnutrition».
Dans un communiqué rendu public, l’Autorité en charge de la gestion des sécheresses fait observer que «la détérioration des conditions alimentaires est attribuée à la quatrième saison des pluies insuffisante consécutive», et qui s’ajoute aux effets «de la crise ukrainienne, des invasions de criquets pèlerins et de la pandémie de COVID-19».
Sur le seul mois d’août, indique Hared Hassan Adan, Directeur de la NDMA, «95% des terres arides et semi-arides seraient gravement desséchées, ce qui exposera les éleveurs et les agriculteurs vivriers aux fléaux de la faim et de la malnutrition».
Il a aussi souligné la mortalité du bétail qui accru «dans une grande partie de la région frontalière sèche du nord du Kenya en raison du manque de pâturages et d’eau. La bande côtière n’avait pas été épargnée par les ravages de la sécheresse», a également précisé Hared Hassan Adan.
884.464 enfants âgés de six à 59 mois sont sévèrement malnutris tandis que 115.725 femmes enceintes ou allaitantes ont également souffert d’une forme aiguë de malnutrition dans les comtés arides, selon l’Autorité nationale de gestion des sécheresses.