Un chef de gang nigérian a accepté une trêve offerte par les autorités dans l’Etat de Zamafara au Nord-ouest du Nigeria, ravagé depuis des années par des violences meurtrières, a indiqué lundi le gouverneur adjoint de l’Etat de Zamafara, Hassan Nasiha.
Le chef de bande, Bello Turji a accepté de mettre fin aux attaques de son groupe et aux enlèvements contre rançon, a déclaré, Hassan Nasiha, lors d’une conférence de presse diffusée sur les stations radio locales.
«Nous sommes parvenus à un accord de paix avec Turji, et au cours des six dernières semaines, pas une seule personne n’a été tuée dans les zones qu’il contrôle», a déclaré Nasiha, précisant que Turji se bat maintenant avec d’autres gangs qui ont refusé de déposer les armes.
En échange du dépôt des armes, le gouverneur adjoint a indiqué que les bandits avaient demandé la fin des exécutions extrajudiciaires de membres de leur communauté ethnique et la libération des membres des gangs arrêtés par les forces de l’ordre.
Nombre de ces bandits sont des éleveurs et parmi les conditions exigées pour la trêve, ils ont également demandé la restauration des points d’eau et des réserves de pâturage ainsi que la restitution de leurs terres agricoles saisies comme butin par les communautés locales.
Des bandits lourdement armés terrorisent depuis des années les communautés de la région, où ils pillent les villages, tuent et enlèvent les habitants, brûlent leurs maisons et volent leur bétail.
Des hommes armés ont enlevé dimanche quatre religieuses catholiques dans l’Etat d’Imo, dans le Sud-est du Nigeria où les kidnappings contre rançons sont légion, a annoncé hier lundi la police.
Les kidnappings sont fréquents dans le pays le plus peuplé d’Afrique, frappé par une grave crise économique et aux prises avec une criminalité quasi-généralisée.