Pour mettre un terme à la longue sécheresse et ainsi éloigner la menace de la famine qui plane sur ses populations, le Niger a opté pour la solution de provoquer artificiellement la chute des pluies.
«Il fallait agir sur ce problème de sécheresse afin d’avoir beaucoup plus de jours de pluie et augmenter, par la même occasion, la quantité des pluies», a expliqué jeudi Katiellou Gaptia Lawan, directeur de la météorologie nigérienne.
La technologie de «pluies provoquées» consiste, à l’aide d’un avion, à introduire dans les nuages des produits chimiques, notamment un mélange d’argent, de sodium et d’acétone. Le projet est piloté par la Direction de la météorologie nigérienne et le consortium malien Ibi Air.
En raison de la longue sécheresse et des violences djihadistes qui ont empêché les paysans de cultiver leurs champs, le Niger est frappé cette année par une grave crise alimentaire.
Selon le gouvernement nigérien, plus de 4,4 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire «sévère», soit environ 20% de la population. Le taux de malnutrition aiguë chez les enfants risque d’être de 12,5%, dépassant le seuil d’urgence de 10% fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).