De retour après l’épisode de la pandémie, la Conférence sur le développement Japon-Afrique (Ticad 8) qui se tient en Tunisie, se fissure déjà après la décision du Maroc de ne pas y participer sur fond de présence du polisario, imposée par Tunis contre la volonté du Japon, une décision que le président Sénégalais et président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, a regrettée qualifiant le Maroc, d’être un « éminent membre de l’union africaine ».
Mêmes regrets exprimés par le président des Îles Comores, Azali Assoumani. « Je voudrais exprimer notre regret pour l’absence du Maroc, un pilier de l’Afrique pour des raisons de conformité des règles établies jusqu’ici pour l’organisation de ce sommet de la Ticad », a souligné le président Assoumani à l’ouverture de cette conférence.
Signe de la déconvenue essuyée par la TICAD de Tunis, le président de Guinée Bissau et président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embalo, a quitté la conférence pour protester contre la participation du front polisario.
D’autres Etats africains ont dénoncé l’invitation unilatérale par la Tunisie du groupe séparatiste soutenu par l’Algérie, et ce contre l’avis du Japon et en violation du processus de préparation et des règles établies.
En Tunisie même, des voix d’anciens responsables fustigent la décision du président Kais Saied d’accueillir le chef du polisario, Brahim Ghali. À l’image de la diplomate tunisienne Sémia Zouari, qui s’interroge sur le site Kapitalis :
« Fallait-il inviter avec tant de légèreté et d’inconséquence le Polisario à la 8e Ticad à Tunis alors que le Sahara occidental n’est pas un État indépendant reconnu par l’Onu? Pourquoi jeter un tel pavé dans les préparatifs de la conférence et blesser inutilement le peuple marocain et ses dirigeants tout en mettant le Japon dans une position inconfortable alors qu’il avait exprimé d’avance son désaccord quant à cette initiative? ».