Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile en Guinée-Conakry, a annoncé la suspension de ses appels à manifester les 29 août et 04 septembre prochain pour revendiquer un retour des civils au pouvoir.
La décision ferait suite aux garanties obtenues de la part de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le FNDC «a accédé à la demande des chefs d’Etat de la CEDEAO et des chrétiens de Guinée de suspendre les manifestations» des 29 août et 04 septembre, a indiqué le collectif dans un communiqué.
Le FNDC entend «donner une énième chance à la médiation de la CEDEAO afin qu’elle puisse trouver une issue à la sortie de (la) crise guinéenne entretenue par la junte militaire», précise-t-il.
Le médiateur de la CEDEAO en Guinée, l’ancien président du Bénin Thomas Boni Yayi, a effectué sa deuxième mission à Conakry du 21 au 28 août. Dans un communiqué publié dimanche, la mission informe avoir rencontré les autorités de la Transition, des chefs religieux et des acteurs sociopolitiques, avec l’objectif de faciliter l’opérationnalisation d’un cadre de dialogue inclusif qui puisse permettre le retour à l’ordre constitutionnel.
Le texte assure que, lors des consultations, «le médiateur a réitéré la solidarité constante de la CEDEAO avec la Guinée et son ferme engagement à l’accompagner pour la résolution rapide de cette crise par un accord consensuel entre toutes les parties prenantes, afin d’assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel».
Le FNDC a toutefois maintenu sa manifestation du 5 septembre qui coïncide avec la date d’anniversaire du renversement du régime d’Alpha Condé. A cette occasion, le FNDC veut «dénoncer les tueries perpétrées» par les autorités, «réclamer la libération des citoyens injustement arrêtés» au cours des précédentes manifestations et «exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel».