Le Conseil national du patronat du Tchad a demandé mardi la suspension du dialogue national qui bat de l’aile en raison de la non-adhésion de toutes les parties prenantes de la vie socio-politique et militaire du pays.
Dans un communiqué portant la signature de son président, Bichara Doudoua, le patronat tchadien déplore «le caractère insuffisamment inclusif» de ce dialogue national entamé depuis le 20 août, mais qui peine à entrer dans le vif du sujet.
Il s’indigne également de «l’insuffisance de consensus sur le contenu du règlement intérieur et son adoption, au demeurant de façon impertinente et la désignation d’une équipe du présidium non consensuelle et rejetée par la majorité des participants».
Pour ces motifs, Bichara Doudoua estime que «les conditions d’un dialogue sincère, serin et fructueux ne sont pas réunies», et suggère une suspension des travaux afin d’apaiser les tensions et ramener autour de la table des négociations les mécontents qui se sont retirés.
Le patronat tchadien a interpelé, dans cette optique, le président du Conseil militaire de transition, le général Mahamat Idriss Deby, afin qu’il intervienne pour «rétablir la sérénité des travaux» en ordonnant «la reprise du processus de mise en place d’un présidium plus consensuel».