L’ambassadeur d’Ethiopie au Soudan a été convoqué mardi au ministère soudanais des Affaires étrangères à Khartoum, après des propos jugés offensants par les autorités locales.
Le diplomate accrédité par Addis-Ababa avait récemment affirmé que l’armée fédérale d’Ethiopie a abattu un avion qui avait traversé l’espace aérien soudanais et violé l’espace aérien éthiopien, et que l’appareil transportait des armes destinées au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui fait office d’une rébellion contre le pouvoir central en Ethiopie.
Le directeur général des Affaires africaines au ministère soudanais des Affaires étrangères, Fadl Abdullah Fadl, a fustigé ces allégations «infondées, contraires aux traditions diplomatiques habituelles de communication avec les autorités officielles». Il estime que ces genres de propos n’aident pas les efforts actuellement entrepris par les dirigeants des deux pays pour «renforcer les relations bilatérales».
En Ethiopie, les affrontements ont repris le 24 août dernier, dans la région du Tigré, entre le TPLF et l’armée nationale éthiopienne qui s’accusent mutuellement d’avoir brisé la trêve actée il y cinq mois.